Les conférences en 2014

Autour de nos voyages en 2014 (Fontainebleau, Florence et la Rome antique), nous avons proposé:

Jeudi 6 février à 18h  

« Fontainebleau et la Renaissance en France: les chemins de la création artistique au XVIe siècle »

La conférence a abordé le rôle joué par le chantier de Fontainebleau et les artistes qui s’y succédèrent, par la volonté de François Ier, Henri II, Catherine de Médicis et Henri IV, sur le renouvellement de l’art en France dans tous les domaines, peinture, sculpture, architecture et arts décoratifs.

Ce chantier, dont la créativité a suscité dans l’historiographie l’expression « Ecole de Fontainebleau », procède de modèles européens, notamment italiens, mais a également connu une grande influence sur le maniérisme européen jusqu’au début du XVIIe siècle.

Thierry Crepin-Leblond, Conservateur général du patrimoine, Directeur du musée national de la Renaissance, château d’Ecouen est un des meilleurs spécialistes de la Renaissance française et auteur de nombreuses publications.

Jeudi 13 février  à 18h

 » Et la peinture passa du grec au latin  » : Florence à la Renaissance, un âge d’or.

C’est à la faveur de l’enrichissement constant de la bourgeoisie que Florence devient une ville de premier plan dans la civilisation européenne dès le XIIIe siècle.

A  cette ascension correspond une élévation remarquable de la qualité de la production artistique dans tous les domaines et tout particulièrement la peinture. Au cours du Trecento et Quattrocento,  en quelques décennies seulement, grâce aux travaux de figures majeures comme Masaccio, Donatello et Brunelleschi qui oeuvrent pour des mécènes d’exception, Florence s’impose comme la capitale de la Renaissance.

Esther Moench, conservateur du patrimoine honoraire a dirigé durant près de 20 ans le musée du Petit Palais à Avignon. Ses recherches sont axées sur la peinture italienne du XVe siècle et plus particulièrement sur l’art de cour à Vérone. Elle a été en 2012 le commissaire de l’exposition « Primitifs italiens. Le vrai, le faux, la fortune critique » qui s’est tenue au Musée Fesch à Ajaccio.

Jeudi 3 avril à 18h

Pontormo et Rosso Fiorentino : « Le Manièrisme florentin »

Le conférencier s’est attaché à démontrer l’évolution de la peinture en Italie centrale de la fin du 15ème siècle au milieu du 16ème siècle ; lecture à la fois chronologique et s’attachant à restituer cet art dans le contexte historique de l’époque afin de mieux en comprendre les ressorts.

Philippe Costamagna, conservateur du patrimoine, Directeur du musée Fesch d’Ajaccio est un grand spécialiste de la Renaissance florentine. Il a collaboré à un grand nombre d’ouvrages et d’expositions sur le maniérisme et l’art italien. Il a également publié de très nombreux articles, notamment dans des revues italiennes (Paragone, Nuovi Studi) ou anglo-saxonnes (Master Drawings, Apollo) et a organisé plusieurs colloques.

Jeudi 15 mai à 18h  

« Rome, mégalopole antique »

« De l’implantation pastorale du VIIIe siècle avt  JC à l’immense cité du coeur de l’Empire, abritant plus d’un million d’habitants, Rome demeure l’un des modèles urbains parmi les plus essentiels de l’Antiquité. Ses monuments fastueux ont toujours cotoyé des quartiers misérables. Ses grandes aires de marbre, bordées de portiques et rehaussées des marbres les plus variés, ont toujours pris place au sein d’un urbanisme chaotique. Ses empereurs ont (vainement) tenté de structurer une cité qui, des humanistes de la Renaissance à la plus récente archéologie, demeure un objet de fascination.? »

Pascal Capus, responsable des collections de numismatique et de sculptures romaines, musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse est un grand spécialiste de l’antiquité.

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Autour de l »exposition BENJAMIN CONSTANT, nous avons proposé:

jeudi 13 novembre à 18h

« Les Orients d’hier et du présent, chez Benjamin-Constant »

Né après l’apparition de l’orientalisme romantique, Benjamin-Constant y a puisé le souffle de son inspiration personnelle. Compositions et sujets retrouvent l’esprit de Delacroix et d’autres interprètes de ces premières visions, dans les géographies réelles de l’Espagne et du Maroc, ou celles imaginaires des Orientales . Mais c’est à un autre monde, aussi, que nous ouvre l’artiste : celui de son temps, épris de théâtre et de décors – à la manière de Regnault , et marqué par Leconte de Lisle ou Loti, animés comme le peintre de la nostalgie des temps « barbares ».

Christine Peltre, Professeur d’Histoire de l’art à l’université de Strasbourg, Présidente du Comité français d’Histoire de l’art (CFHA);

Auteur de nombreux ouvrages sur l’Orientalisme, Christine Peltre a notamment publié:

Les Orientalistes, Hazan, 1997
Théodore Chassériau , Paris, Gallimard, 2001
Dictionnaire culturel de l’Orientalisme, Paris, Hazan, 2008.
Les arts de l’Islam. itinéraire d’une redécouverte, Paris, Gallimard, 2006 .

jeudi 20 novembre à 18h

« La peinture monumentale en France à l’époque de Benjamin-Constant »

« L’époque de Benjamin-Constant est une des grandes périodes de l’histoire de l’art pour la peinture décorative.

Les pouvoirs publics font orner les murs de très nombreux bâtiments civils, mairies, théâtres, palais de justice, préfectures, lycées, à Paris comme dans les des grandes villes françaises.

Les artistes choisis, peintres à succès du Salon, souvent membres de l’Institut, ont néanmoins des thèmes et des styles variés. Leurs sujets peuvent être allégoriques, historiques, des scènes de la vie quotidienne, ou bien des thèmes vagues et merveilleux, très appréciés à l’époque symboliste. Considéré comme le plus grand des décorateurs d’alors, Puvis de Chavannes s »inspire de l »art de la fresque et se tient à distance du réalisme. Au contraire de ce dernier, Benjamin-Constant et Albert Besnard introduisent une couleur éclatante dans leurs décors muraux. Henri Gervex et Jean-Paul Laurens font place eux au réalisme dans leurs compositions murales. Le jeune Henri Martin privilégie lui des procédés pointillistes. Il existe aussi une production décorative privée très originale, celle du nabi Maurice Denis. »

François de Vergnette, Maître de Conférences à l’Université de Lyon.